Trucs et astuces qui marchent (ou pas) lorsque…
…vous êtes tenté(e) de faire la morale à votre enfant.
J’ai des adolescents à la maison et… je les aime tant, ces petits chéris, que je voudrais leur dispenser tous les bons conseils susceptibles de les aider dans la vie. J’ai des tas d’enseignements à leur offrir, des anecdotes à partager, des retours d’expériences et des sermons tout prêts… et l’envie quasi permanente et irrésistible de tout leur expliquer. Mais voilà, malgré toutes mes formidables intentions, ma belle sagesse et mon cœur gros comme ça, mes enfants… ces petits ingrats, ne veulent pas du tout de ces cadeaux que j’aimerais leur léguer.
Alors, à défaut de pouvoir transmettre quelques connaissances à mes enfants, je peux peut-être inspirer certains parents… (Désolée, j’ai horreur du gaspillage, autant que mes maigres expériences puissent servir à quelqu’un…) Donc voici certaines choses à savoir si vous mourez d’envie de faire un petit sermon à votre progéniture :
- Les enfants n’écoutent que ce qu’ils ont envie d’entendre. Dites « devoirs », « débarrassage », « rangement », ils deviennent subitement sourds. Dites « goûter » ou « télé », ils retrouvent l’ouïe comme par enchantement… Mon astuce (très machiavélique), c’est de glisser « rangement » et « télé » dans la même phrase… L’un étant, bien sûr, la condition pour avoir l’autre. Je ne sais pas si c’est l’approche idéale, mais c’est la meilleure que j’ai trouvée à ce jour.
- Souvent, les enfants ne m’écoutent pas parce que…. ils savent déjà ce que je vais leur dire. J’ai déjà fait le test ! Ils étaient capables de me réciter l’un de mes discours au mot près. Inutile de gaspiller ma salive, donc, puisqu’ils savent déjà. Mais même s’ils savent, et même s’ils connaissent par cœur mon petit sermon, ils ne feront pas ce que j’attends. C’est la raison d’être des enfants, non ? D’où ma stratégie numéro 1).
- Mes enfants considèrent qu’ils savent déjà tout. Ils ne savent pas seulement ce que je vais leur dire. Ils savent tout. Ils ont tout vu, tout vécu, tout découvert. Et puis les temps ont tellement changé depuis le Moyen-Âge au cours duquel je suis née (d’ailleurs, lorsque j’étais petite, nous parlions encore le latin….), que j’en sais forcément beaucoup moins qu’eux. Mon astuce, c’est de… les laisser croire qu’ils savent tout. Jusqu’à ce qu’ils réalisent tout seuls qu’il y a l’un ou l’autre détail minuscule que je pourrais éventuellement apporter pour compléter leur gigantesque savoir. En clair, puisqu’ils savent déjà tout, j’attends juste qu’il leur vienne un jour l’envie de me poser une question. Je ne prends plus l’initiative des discours. J’attends qu’ils aient… besoin de ma science. Et là, je jubile. Enfin, je jubile deux minutes. Parce qu’attention, ma réponse à leur question doit toujours être extrêmement courte. Il ne faudrait surtout pas vouloir leur apporter plus de connaissances qu’ils n’en demandent. Les leçons, ça se consomme avec modération. Donc voilà, vous êtes prévenus…
Vous voulez nous faire part de votre expérience ? Vous avez d’autres trucs et astuces à proposer ?
N’hésitez pas, c’est à vous.
Par Anne-Vanessa Bonnefont pour iCharacter